Une thèse sur l’archivage optique de longue durée

Titre du sujet de thèse: Développement d’un support optique enregistrable pour l’archivage longue durée

Nom du labo et contact: Jacques Raby – CEA Grenoble, laboratoire de stockage optique, LETI/DOPT

Date début de thèse (et durée): Octobre 2008

Résumé du sujet:
Ce sujet s’inscrit dans la thématique enregistrement optique au CEA LETI à Grenoble. Les supports d’informations que constituent les disques optiques (CD, DVD) sont perçus comme le moyen d’archivage par excellence. Cette constatation se vérifie dans le domaine grand public, mais aussi dans le domaine professionnel.

Cependant, la constitution de ces disques optiques ne permet pas d’espérer une intégrité au-delà de quelques dizaines d’années dans le meilleur des cas, ce qui nécessite des opérations de recopie régulières fastidieuses et coûteuses (procédé de mutation). En effet, les disques optiques utilisent en grande partie des matériaux organiques, que ce soit de par leur substrat en polycarbonate, ou de par leurs couches actives qui sont – pour les CD ou DVD inscriptibles une fois (R) – basées généralement sur des colorants issus de synthèse organique. Les interrogations, notamment des professionnels de l’archivage, concernant la durée de vie réelle des supports optiques existants, sont croissantes, et mettent en exergue la nécessité de promouvoir un nouveau type de support optique répondant au besoin inévitable de l’archivage longue durée, pour le stockage de données, de documents écrits, visuels, ou sonores.

Le sujet de thèse proposé vise le développement d’un support d’archivage longue durée, sous forme de disques optiques de format identique au format de 2ème ou mieux de 3ème génération (Blu-Ray) exempts de matériaux organiques purs, voire de disques optiques complètement inorganiques, afin de garantir au mieux la longévité des supports. Cette approche nécessite de revoir assez fondamentalement la logique actuelle de fabrication des disques (il n’est plus question de moulage de polymère thermoplastique), mais n’est toutefois pas totalement en rupture par rapport aux acquis du domaine de l’enregistrement optique, dans la mesure ou il est déjà utilisé, pour les disques réinscriptibles (RW), une famille de matériaux inorganiques – dit à changement de phase – qui sont susceptibles, par modification de leur composition, de satisfaire au besoin de très grande durée de rétention des informations.